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Pourquoi des vêtements en chanvre ?

Le chanvre est une ressource utilisée depuis des milliers d’années presque partout dans le monde ; mais pendant des années – avant la Seconde Guerre mondiale – cette plante a été accusée d’être une drogue diabolique. Aujourd’hui les faits sont bien documentés : une campagne de diffamation, conçue et menée par les magnats de la puissante industrie, recherchant profits et gains personnels, pour capitaliser sur les alternatives au chanvre.

Mis hors la loi en occident pendant la majeure partie du siècle dernier, le chanvre réapparaît aujourd’hui au Canada, et différents états des Etats-Unis commencent à reconsidérer rationnellement ses utilisations et avantages, sans oublier l’augmentation des revenus agricoles et la source potentielle d’emplois qui s’avèrent nécessaires.

Le chanvre étant de plus en plus cultivé, les avantages de cette culture apparaissent de plus en plus évidents. Les agriculteurs ont des retours sur investissement plus élevés qu’avec d’autres cultures traditionnelles comme le blé ou le maïs ; et il est bon pour les sols. Il pousse vite, se développe avec peu de soins, et son profond système racinaire aère le sol, ce qui en fait une culture de rotation idéale.

A la différence du coton, il demande peu d’eau; et cette plante vigoureuse n’a besoin ni d’herbicides ni de pesticides dangereux pour pousser – ce qui est bon pour l’environnement des zones où le chanvre est cultivé. Il est naturellement résistant aux nuisibles de toutes sortes. Dans le monde entier, les agriculteurs plantent du chanvre près des autres cultures pour profiter de cette qualité extraordinaire et créer un “rideau vert” qui les protège ainsi des nuisibles dévastateurs.Les fibres des plantes cultivées ainsi sont parmi les plus solides de la nature.

Les utilisations de la fibre de chanvre vont de la corde aux tissus fins, en passant par les composites utilisés largement aujourd’hui dans la production automobile.

Levi Strauss a fabriqué son jeans original dans de la toile de chanvre – très utilisée à l’époque pour les tentes et les bateaux à voile. Ce n’est pas seulement sa résistance (ce qui en a fait la toile de premier choix pour les voiles et les gréements) ou sa solidité (assez durable pour être utilisée pour les tentes à la frontière de l’ouest) : la résistance naturelle du chanvre à la moisissure et au mildiou empêchait le pourrissement ce qui lui permettait de durer plus longtemps, même dans des conditions extrêmes.

Avec son histoire et la transformation du chanvre aujourd’hui modernisée, il n’est pas surprenant que la mode chanvre commence à prendre de l’avance sur les autres fibres naturelles, telles le coton, dans la course aux produits plus verts et plus écologiques. Absorption et évacuation rapide de l’humidité rendent le chanvre agréable à porter – à ne pas manquer les étés chauds !

Le chanvre absorbe lentement les odeurs, même les odeurs corporelles : une qualité que l’on retrouve peu dans d’autres tissus. Et ce n’est pas tout : le chanvre a deux autres avantages sur les autres textiles naturels : un micro-potentiel électrique qui peut stimuler la peau, et une protection UV supérieure aux autres textiles.

Étant donné son passé et le développement de ses utilisations aujourd’hui, il est facile de voir que l’élan derrière la présence croissante du chanvre sur le marché moderne n’est pas de l’idéalisme, mais du bon sens et une prise de conscience que les réponses à la plupart des problèmes que l’avenir nous prépare nous attendent dans notre passé riche et varié.

Quelques informations méconnus sur le chanvre :

- Les vêtements en chanvre protègent votre peau en filtrant naturellement les rayons UV du soleil.

- Les vêtements en chanvre résistent mieux à la croissance bactérienne et respirent parfaitement, évitant les odeurs de transpiration.

- Le chanvre a quatre fois la résistance du coton, et il ne se détériore pas une fois lavé.

- Les vêtements en chanvre conservent leur couleur mieux que tout autre tissu.

- La production de chanvre est économique en eau ! La culture du chanvre n'utilise que 1/20 de la quantité d'eau utilisée pour la culture et traitement du coton. De plus, la culture du chanvre ne nécessite presque pas d’arrosage et est généralement alimentée uniquement par l’eau de pluie.

- La culture du chanvre conserve des emplois ! La fibre de chanvre est récoltée et transformée manuellement, ce qui permet aux ouvriers de rester employés.

- Contrairement à la culture du coton qui épuise le sol en nutriments, le chanvre peut être cultivé consécutivement pendant plus de vingt ans sans que le sol ne soit affecté.

- Le chanvre est une plante pouvant être cultivée sur toute la planète, sur tout type de sol, dans des climats de de 7 à 30 degrés.

- Les vêtements en chanvre donnent une sensation de douceur sur la peau, et cette sensation s’accentue après chaque lavage.

Fabrication des vêtements en chanvre et coton biologique

Séparation de la fibre

Le chanvre utilisé par HempAge est cultivé par des petits agriculteurs dans la province chinoise de Shanxi. Les plantes sont semées, cultivées, rouies et séchées de façon traditionnelle, rien n’a changé depuis des milliers d’années. Le rouissage sert à dissoudre les liants qui maintiennent les fibres de l’écorce au cœur ligneux.

Pour ce faire, les tiges récoltées sont trempées dans des petits bassins alimentés par des rivières ou des criques. On laisse les tiges rouir dans ces bassins jusqu‘à ce que le liant entre les fibres et le corps ligneux soit dissous. Quand le rouissage est terminé, le chanvre est étalé ou mis en fagots pour sécher près des bassins. Les tiges de chanvre rouies et séchées sont alors stockées, la fibre sera récupérée plus tard, quand les durs travaux de la récolte seront terminés.

Le teillage sépare la partie fibreuse des restes de la tige – la chènevotte ou partie ligneuse est récupérée et utilisée comme source d’énergie renouvelable (émission zéro-carbone) pendant les mois d’hiver froid. Les fagots de fibres sont liés en bales et vendus à la filature.

Hempage n’utilise  pas que le chanvre des petits agriculteurs ; il achète aussi à des grandes coopératives agricoles qui utilisent toujours les mêmes principes et techniques que les petites fermes, mais à plus grande échelle.

Les principales différences résident dans la taille des bassins de rouissage utilisés pour traiter la fibre, et la mécanisation de certaines étapes dans le procédé de transformation.

Transformation de la fibre

Quand les fagots de fibres arrivent à la filature, les fibres sont triées en fibres “élémentaires” et fibres “fractales”. On les fait bouillir dans de la soude caustique (sodium hydroxyde) pour dissoudre la “colle” entre les fibres (pectines et lignine), pour les préparer à être filées. La filature possède une nouvelle installation de traitement biologique de l’eau, ce qui assure que ce processus n’est pas dommageable pour l’environnement.

Les fibres sont ensuite séparées mécaniquement, lavées et séchées. Après plusieurs étapes de peignage, les fibres sont triées suivant leurs différentes longueurs. Alors que les fibres les plus fines et les plus longues sont sélectionnées à la main pour être ensuite transformées en fil (pur chanvre, ou mélangées avec d’autres fibres longues), les plus courtes sont alors prêtes à être filées avec d’autres fibres courtes comme le coton - dans notre cas, uniquement avec du coton certifié biologique : les fibres certifiées biologiques que nous utilisons pour cela sont méticuleusement mises à part du reste de la production pour éviter toute contamination avec du coton non biologique.

Traitement supplémentaire

Dans une usine de la province de Shanxi, les fibres sont traitées, transformées en fil puis tissées. Certains secteurs de l’usine travaillent en continu. Les équipes de jour ont un jour de repos après quatre roulements, alors que les équipes du matin et de nuit ont un jour de repos après trois roulements.

Dans les activités qui nécessitent un niveau d’attention élevé – trier les fibres à la main, par exemple – le temps de travail est réduit et les périodes de repos sont plus longues. Dans le cadre de leur emploi, les ouvriers bénéficient également d’un logement, d’une crèche, d’une école, d’installations sportives et d’un hôpital.

Les textiles produits dans cette usine sont ensuite transformés en vêtements dans la province de Shandong. Pour la teinture, HempAge utilise uniquement des réactifs CIBA ou des colorants DyStar qui répondent ou dépassent les normes du GOTS ou de IVN. Pas d’azurant optique, ni aucune autre substance potentiellement dangereuse ; et tout traitement supplémentaire répond strictement aux normes IVN.Toute la chaîne de production HempAge est non seulement certifiée par le Global Organic Textile Standard, mais les entreprises partenaires et leurs productions sont aussi rigoureusement contrôlées par le personnel de HempAge à chaque étape.

Matières premières et écologie

Après de nombreuses années d’efforts, la certification de la chaîne de production par IMO Suisse dans le cadre du Global Organic Textile Standard a commencé l’an dernier ; deux audits ont déjà été réalisés. La filature a reçu sa propre certification, le reste de la chaîne de production a été certifié par le biais d’un partenaire de HempAge en Chine.

En ce qui concerne la certification de la matière première, il y a déjà plusieurs années maintenant que HempAge n’utilise que du coton certifié biologique dans leurs mélanges textiles.
De plus, tous les accessoires de leurs articles – fil de couture, fermetures, etc. – sont certifiés Oeko-Tex 100 ou par des normes plus élevées.

Pourtant, malgré tout leur travail et l’attention apportée aux détails, il ne peuvent toujours pas proposer une certification complète du produit pour le moment. Cela est entièrement dû à un seul facteur : la matière première de base, le chanvre, n’est toujours pas certifiée – et pour de bonnes raisons.

Les agriculteurs cultivent le chanvre sur des petites terrasses, et le coût de leurs certifications biologique serait énorme ; mais en fait, HempAge ne voit pas pourquoi ils auraient besoin de certification. Puisque le chanvre ne nécessite ni pesticide, herbicide, etc. à aucun moment, aucun agriculteur sensé ne dépensera de l’argent pour quelque chose qui n’apporte absolument rien au rendement ordinaire d’une culture sans produit chimique. Les produits chimiques n’amélioreront ni la récolte ni la fibre que l’on peut obtenir.

En fait, par le passé HempAge a trouvé des sources de chanvre certifié biologique, et en a utilisé (sans le mettre en exergue), mais il ne va pas exiger ce critère pour sa production, car ce ne serait pas plus écologique – et certainement pas plus socialement responsable. Tout d’abord, HempAge ne souhaite pas supprimer tous ces petits agriculteurs de sa liste de fournisseurs, des agriculteurs qui ont cultivé du chanvre pour lui à l’époque où ce n’était pas une culture rentable ; et deuxièmement, il ne voit pas comment le chanvre cultivé dans les vastes champs certifiés au nord de la Chine peut être meilleur pour l’environnement que le chanvre cultivé sur les petites parcelles autour de sa filature. Ainsi, HempAge pense que ce ne serait pas éthique d’insister pour que ces agriculteurs paient les coûts – inabordables – nécessaires pour avoir leurs parcelles certifiées, juste pour qu’il puisse mettre une étiquette “biologique” sur un produit qui est biologique de toute façon, de par sa nature.